Notre point de vue sur le nouveau projet Matexi
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Matexi s’obstine à nous vendre un plan global concerté pour le site de la Chartreuse, alors que la moitié de la ZACC (zone d’aménagement communal concerté) ne lui appartient pas ! Dans ces conditions, quel crédit donné à ce nouveau projet ?
D’autre part, les projets présentés par la Ville et par Matexi lors de la RIP mettent en évidence une différence de vue dans la réalisation des phases 2 (fort) et 3 (arrière du fort). Selon nous, cette différence de vue est suffisamment interpellante pour demander que le bureau Pissart, chargé de l’étude d’incidences, attende une clarification de la situation avant d’entamer un travail dont le résultat sera crucial si Matexi dépose effectivement une nouvelle demande de permis.
L’urbanisation du site par phases nous inquiète aussi car elle implique le dépôt de demandes de permis d’urbanisme distinctes. Autrement dit, le décideur (Fonctionnaire Délégué – Région wallonne) n’aura jamais une vue d’ensemble sur les conséquences de l’urbanisation complète de la ZACC de la Chartreuse ; il ne pourra pas non plus prendre une décision sur son urbanisation complète puisque cette urbanisation lui est présentée par petits morceaux ! Or, chacun comprendra qu’il est plus facile de demander 4 permis d’urbanisme pour 4 projets de 60 logements chacun, que d’introduire une seule demande pour 240 logements. Nous pensons que les conséquences de cette urbanisation par phases devraient également être prises en compte dans l’étude d’incidences.
Depuis le début de son action, Un Air de Chartreuse plaide également pour une révision du RUE (rapport urbanistique et environnemental). Ce document, adopté en 2008 par la Ville, n’a qu’une valeur indicative, mais il est le seul cadre légal organisant l’urbanisation de la ZACC de la Chartreuse. Or, lors de la RIP, la Ville a dévoilé un projet pour le fort et l’arrière du fort qui rompt avec les lignes directrices données par le RUE. Cette prise de liberté est compréhensible dans la mesure où, depuis 2008, le site a continué sa profonde mutation. Toutefois, nous estimons que le principe de sécurité juridique commande une révision totale et transparente du RUE, plutôt qu’un picorage dans le texte au gré des besoins des uns et des autres.
Ensuite, Un Air de Chartreuse rappelle que l’ensemble du domaine de la Chartreuse est classé comme Site par la Région wallonne et que les objectifs et les effets de cet arrêté de classement ne peuvent pas être ignorés. Nous regrettons qu’en 2012, le Fonctionnaire Délégué (Région wallonne) ait accordé un permis de construire 22 logements sur la parcelle située le long du Thier de la Chartreuse (première phase d’un projet plus important) malgré cet arrêté de classement et en dépit d’un avis défavorable de la Commission Royale des Monuments, Sites et Fouilles et du Service des Monuments et Sites du Service Public de Wallonie ! Nous insistons donc pour que l’étude d’incidences prenne davantage en compte la valeur esthétique et scientifique qui a justifié le classement du site.
Un Air de Chartreuse rappelle également que le site de la Chartreuse est classé Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB – référence 1893) au même titre que les Coteaux de la Citadelle. D’une superficie d’environ 40 hectares, la Chartreuse se présente actuellement comme un ilot de nature au centre d’une vaste zone extrêmement urbanisée. La faune y est variée et comprend diverses espèces peu communes. Le projet immobilier est d’ailleurs renseigné comme une menace sur la fiche de classement. Nous demandons que l’étude d’incidences prenne davantage en compte les raisons pour lesquelles la Chartreuse est classée SGIB. Il serait également intéressant de considérer les incidences d’un projet immobilier sur un SGIB par rapport au PCDN (plan communal de développement de la nature et au plan PEP’S (programme de redéploiement des espaces verts) de la Ville de Liège.
Enfin, Un Air de Chartreuse pointe l’aggravation des problèmes de mobilité que l’urbanisation du site de la Chartreuse va entrainer. Nous pensons en effet que la dernière étude d’incidences sous-estime ces problèmes. Matexi a présenté des schémas de mobilité mais, dans la réalité, quels sont les dispositifs qui obligeront les voitures à rentrer dans le quartier par les flèches vertes, et à sortir du quartier par les flèches rouges ? Quand va-t-on réaliser les aménagements au carrefour N3/Fusillés ? Les zones de police concernées vont-elles revoir la mobilité dans le quartier ? Autant de questions qui devront être prises en compte dans la nouvelle étude d’incidences, et qui devraient assez logiquement mettre en lumière le fait que l’urbanisation de la Chartreuse n’est pas une bonne idée.
En lisant les divers échanges de vue et analyses, il est clair que le lien entre les instances de la ville et Matexi reste l’augmentation de population. Pour les uns, accroître le nombre de citoyens sur Liège, pour les autres, se remplir les poches en vendant au maximum.
Je suis particulièrement déçu de ne jamais voir des idées privilégiant le sport.
Le mariage de la nature et du sport pouvant déboucher sur un remède efficace pour lutter contre les dérapages de notre jeunesse, lorsqu’il est bien pensé.
Quoi de plus logique que cette dualité « nature et sport ».
Plutôt que de construire pour l’habitat, ouvrons les yeux sur la pauvreté de nos infrastructures sportives.
Inutile de construire dans la démesure mais plutôt avec justesse, en développant en parallèle des espaces pour les sports de plein air.
L’habitat doit être pensé ailleurs !
Pingback: Workshop Matexi - Un air de Chartreuse - [ré] action citoyenne
Texte complémentaire à ma première intervention :
La Chartreuse, un site d’une valeur inestimable que tous nos politiciens ont littéralement ignoré pour le laisser détruire au point d’en être arrivé un jour à un véritable lieu de crimes.
Depuis le départ des militaires, j’ai pu, comme beaucoup, observer l’ampleur de l’abandon de ce poumon vert, pourtant espace de choix pour en faire un haut lieu du sport au beau milieu d’une nature formidable à quelques centaines de mètres, à vol d’oiseau, du centre ville.
Nous devons être soucieux d’offrir à notre jeunesse quelque chose de digne de cet immense espace.
Aménagements de salles pour les sports le nécessitant et où la préoccupation est la formation des jeunes et non le haut niveau qui aurait sans doute abîmé la quiétude que ce lieu réclame par des parkings inappropriés, espaces verts pour les sports collectifs de plein air, anneau d’athlétisme, parcours vitae au travers de ce parc des oblats et réhabilitation du bâtiment classé en espace de convivialité ainsi que bureaux pour la gestion générale du lieu.
HONTE aux politiciens de tous les partis de n’avoir rien fait depuis si longtemps. Que dis-je, depuis toujours, et d’avoir laissé la drogue se vendre aux coins des rues de plusieurs de nos quartiers.
Un projet créateur d’emplois et un véritable outil contre la délinquance
En effet, un tel développement doit impérativement être encadré.
Un matériel doit être mis à disposition et contrôlé dans son utilisation.
D’autre part, un encadrement pour conseiller et faire découvrir les différentes facettes des activités proposées est indispensable. Des professeurs d’éducation-physique, éducateurs sociaux et moniteurs spécialisés y trouveraient une voie professionnelle de grande valeur.
Ces emplois existent déjà pour contrôler nos piscines, pourquoi pas dans un vaste projet comme celui-ci.
Occuper nos jeunes sainement et intéresser le monde associatif du sport et des amoureux de la nature vont de paire et doivent être les piliers de cette véritable éducation au respect des autres, de la nature et de l’outil mis en place.
J’ai lu avec attention les subites intentions des différents partis qu’un Air de Chartreuse vient de publier.
Le PS a une fois de plus la main et fait incontestablement partie de ceux qui n’ont rien fait, puisqu’il est au pouvoir liégeois depuis si longtemps.
Le temps de le mettre au pied du mur n’est-il pas venu ?
Le temps d’un MATEXI ZERO, n’est-il pas venu ?
Pourquoi développer l’habitat ici ?
Or lorsqu’on lit bien divers documents, tout ce qu’ils vont essayer de faire sera de revoir le projet à la baisse et non de l’abandonner.
Comment peut-on encore donner son accord à des projets tels que ceux-ci à l’heure actuelle alors que l’écologie devient un point incontournable à prendre en compte! Je ne comprends pas monsieur le Bourgmestre… Et donc, qu’en sera-t-il des prochaines pluies diluviennes? Plus de nature pour drainer… les habitants de Grivegnée bas seront encore plus exposés aux inondations? Monsieur le Bourgmestre, plutôt que de construire des maisons, pourquoi ne pas faire quelque chose qui pourrait servir à tout le monde et pas à une poignée de personnes? En mettant en place des pistes cyclables (plutôt qu’un tram), en trouvant des solutions pour que les gens puissent recharger leur véhicules électriques, en construisant des parcs à panneaux photovoltaïques ou à éoliennes, en remontant les berges de la Meuse pour éviter de futures inondations,… Pourquoi ne pas réhabiliter le site de Cockerill ou de Chertal ou autre industrie à l’abandon, plutôt que de dévégétaliser encore et encore… Ne pourriez-vous pas trouver une autre alternative?