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Lors de la bataille de Liège (5 au 16 août 1914), la résistance des douze forts qui ceinturent la ville est héroïque. En signe de reconnaissance, la France décernera d’ailleurs à Liège la prestigieuse Légion d’honneur.
Le fort de la Chartreuse, devenu simple caserne en 1891, ne participe pas à la défense de la ville. Il occupe toutefois une place tristement célèbre dans les livres d’histoire car 48 personnes y sont fusillées par les Allemands pour espionnage et opposition: 41 belges, dont plus de la moitié étaient originaires du Pays de Liège, 5 Français, 1 Hollandais et 1 Anglais. Le plus âgé, fusillé avec son fils, avait 62 ans et les plus jeunes, deux frères, avaient 20 et 22 ans.
Une stèle portait leurs noms, classés par ordre alphabétique. Déplacée de la tourelle d’angle de la prison Saint-Léonard au Bastion des Fusillés au début des années 90, elle est honteusement volée en 2011.
Leur histoire mérite bien qu’on s’y attarde en ce jour d’armistice car, quand on y réfléchit, ils font un peu partie de nos vies.
Rue des Fusillés, rue du Bastion, rues Dieudonné Lambrecht, Elise GrandPrez, Waltère Dewè, Louise Derache, Justin Lenders, …, nous lisons ces noms chaque jour ou presque en rentrant chez nous.
Sans oublier les 48 croix dans le Bastion et l’allée à l’entrée du Parc de la Chartreuse baptisée « Chemin de la Dame blanche » (nom du réseau de renseignements créé par Dieudonné Lambrecht au début de la Première Guerre mondiale et repris à sa mort le 18 avril 1916 par son cousin Waltère Dewè).
DANS LEUR COEUR BRILLAIT LE FEU DE LA CITÉ ARDENTE.