La ville de Liège est favorable au projet Matexi au parc de la Chartreuse
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La ville de Liège est favorable au projet Matexi au parc de la Chartreuse
Contre toute logique, le collège se distingue une fois de plus en se disant favorable au projet Matexi, contre l’avis de plusieurs milliers de personnes.
Leur analyse du dossier, d’un autre age, sans vision de préservation à long terme, pose plusieurs questions. Ci-après, LA LISTE COMPLETE:
La réponse définitive sera notifiée pour le 17 mai…
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« Parmi les éléments positifs retenus par le Collège, le projet prévoit une urbanisation limitée avec des mesures d’accompagnement qui visent à conserver près de 50% de la parcelle (11.000m²) comme espace vert, avec la volonté de replanter, végétaliser et créer des espaces verts cohérents ouverts au public. »
- Sur le 11000 m2 annoncés, Il y a apparemment une différence de 2174m² par rapport au plan de l’année passée, où se trouve la surface restante ?
- La conservation de 50% de la parcelle comme espace vert signifie-t-elle que la surface sera ouverte au public ?
- Les toitures végétalisées et les jardins privatifs clôturés sont-ils pris en compte comme ils l’étaient dans la demande de permis ?
- Qu’entend la ville par « créer des espaces verts cohérents ouverts au public» ?
- Quelles sont les mesures d’accompagnement proposées ?
« Encourager les projets exemplaires en matière de développement durable et de qualité urbanistique et architecturale. »
- En quoi le projet Matexi répond-t-il à ces critères ?
- Va-t-il y avoir une utilisation de matériaux de réemploi, et une vraie architecture de qualité ? Parle-t-on ici d’habitat ‘passif’ ?
- Le projet Matexi va-t-il être reconverti en Eco-Quartier afin de répondre aux exigences actuelles de préservation des espaces verts ?
- Comment définissez-vous le développement durable dans le cadre d’un projet comme celui proposé ?
- Par rapport à la diminution de la population liégeoise et la nouvelle projection démographique déposée par Pierre Heyben (https://vertardent.be/liege-portrait-socio-demographique-habitants/), le nombre de logements dans la première couronne Liégeoise ne doit-il pas être revu à la baisse ?
- Par conséquence, la reconversion raisonnée des friches industrielles, des 1er étages des commerces et le rehaussement de certains bâtiments au centre-ville ne suffisent-ils pas à combler la courbe démographique ? Doit-on sacrifier un espace vert irremplaçable ?
- Quel est le public visé par le projet ? Pourriez-vous en définir la finalité (loyer demandés, prix de vente pratiqués ?).
- Le projet répond-t-il a un réel besoin de la ville ? Quels seront les revenus cadastraux engendrés par le projet ?
« L’aménagement d’une nouvelle zone humide. »
- Quelles sont les conditions d’aménagement d’une nouvelle zone humide (Emplacement, superficie, type de zone humide)
- Va-t-elle faire l’objet d’une étude d’incidence ?
- Qui va la financer ? Qui va la réaliser ? Qui va l’entretenir et la surveiller ?
- La zone humide actuelle représente près de la moitié de la superficie de la zone concernée par la demande de permis de bâtir (près de 1Ha). La surface de la nouvelle zone humide va-t-elle permettre à la biodiversité de se pérenniser de manière durable ?
- Va-t-on prendre en compte toutes les caractéristiques de la zone actuelle (mousses, ravines, plantes drainantes, sous-bois, zone de reproduction de nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes et de batraciens classés sur liste de sauvegarde à la Région Wallonne)
- L’aménagement d’une nouvelle zone humide signifie-t-elle le sacrifice d’une zone ‘sèche’ a un autre emplacement?
- Quel impact sur la biodiversité du site ?
- Vu l’ampleur de la bétonisation, une estimation du volume d’eau à créer va-t-elle faire l’objet d’une étude approfondie comme exigé par l’IEE ?
- Est-ce que des dérogations à la loi sur la conservation de la nature ont été demandées et accordées ?
- Est-ce que l’abattage d’arbres remarquables qui semblent « en mauvais état » a bien été soumis à une étude approfondie par le service compétent en la matière ?
- Est-ce qu’un inventaire complet et récent des espèces présentes sur le site a été réalisée comme conseillé dans le document « Prendre en compte la faune et la flore protégées dans les projets – Guide à l’attention des auteurs de projets et bureaux d’étude (draft 01/05/2018).
« La diminution de la pollution lumineuse »
- Qu’entendez-vous par diminution de la pollution lumineuse ?
- Quelles seront les contraintes à respecter par le promoteur afin de garantir la sérénité de la faune de l’ensemble du site ?
- Va –il y avoir un cahier des charges à respecter?
« Une meilleure implantation de bâtiments »
- Qu’entendez-vous par là ? Pourriez-vous préciser les conditions de cette meilleure implantation ?
- Un nouveau plan d’aménagement va-t-il être soumis à approbation comme il le devrait ?
- Quels seront les critères à respecter dans cette implantation ?
- Il y aura-t-il une nouvelle étude d’incidence ?
« Un meilleur aménagement des espaces publics »
- Pouvez-vous définir la notion d’espace public dans le cadre du projet (superficie, accessibilité…) ? Pourriez-vous dresser un plan avec la définition précise des espaces publics, espaces naturels accessibles, non accessibles, semi-publics et privés ?
- Pourriez-vous détailler par l’exemple les conditions de ces aménagements ?
- La note des frais engendrés par la réalisation de ces aménagements va-t-elle être supportée par le contribuable au bénéfice d’un projet privé non désiré par la population liégeoise ?
- La voirie, les chaussées, la placette du projet, les escaliers d’accès le long du bassin orage, seront-ils considérés comme espace public ?
« La rétrocession de terrains à la Ville »
- La rétrocession des terrains était déjà prévue dans la demande initiale, en quoi cela représente-t-il une nouvelle condition imposée au promoteur ?
- Existe-t-il un écrit dans le lequel le promoteur s’engage formellement à réaliser les ouvrages et les espaces naturels ?
- Quels seront ces terrains rétrocédés ?
- Où seront-ils situés ?
- Quelle superficie réelle représentent-ils ?
- l’EIE exhorte le promoteur à appliquer les principes de gestion différenciée. Quel contrôle allez-vous exercer pour faire respecter les normes en vigueur ?
« Ainsi, le Collège impose notamment comme condition au permis la suppression d’un ensemble de trois logements (Bloc I) afin de renforcer l’espace vert le long des remparts, d’améliorer la perspective visuelle et de mieux mettre en valeur le patrimoine. »
- Est-ce que le bloc 1 est dans la zone situé dans le triangle boisé, dans le tournant du Thier de la Chartreuse, côté ARVO ?
- Si oui, il est, sur la dernière demande de projet, composé de 2 unités de logements (immeuble à appartement) quel est le 3eme logement impacté par cette condition ?
- Pourquoi cette zone particulière a-t-elle été choisie ?
- Il devrait-y avoir un classement de l’Areine (puisage d’eau de source) incessamment. La zone de protection s’étendra justement sous les 2 immeubles à appartement. Est-ce là la cause de la suppression de construction dans cette zone ?
- A nombre égal de logements (45 dans le cas présent), où vont être déplacés les bâtiments ? Dans quelles conditions ? En respectant quelles contraintes ?
- Ces énormes modifications dans le plan d’aménagement soumis par Matexi vont-elles faire l’objet d’une nouvelle demande de permis de bâtir ?
- Comment allez-vous contrôler l’impact de ces modifications sur le renfort de l’espace vert, la perspective visuelle et la mise en valeur du patrimoine comme réclamé dans les conditions?
- Avec 45 logements, le projet reste-t-il rentable pour le promoteur ? Va-t-il se satisfaire de cette zone, ou exercera-t-il son droit à construire sur la 2eme parcelle située à l’arrière du fort ?
- Vu l’augmentation du trafic dans le quartier, cette urbanisation limitée a-t-elle prévu en suffisance des emplacements de parking ? La norme est de 1.5 emplacement par logement.
- Un nouveau plan d’aménagement va-t-il être exigé afin que vous puissiez vous prononcer en connaissance de cause ?
« Le Collège impose également – en charge d’urbanisme – de céder à la Ville et à titre gratuit les terrains excédentaires non bâtis inscrits dans le périmètre de la demande de permis. Ce point en particulier doit permettre d’augmenter la part de terrains non bâtissables et rassurer tous les riverains quant à la préservation du caractère vert du domaine de la Chartreuse. »
- Une rétrocession des terrains était déjà prévue dans la demande initiale, sont-ce dès lors de nouveaux terrains à rétrocéder?
- Quels seront ces terrains rétrocédés ?
- Où seront-ils situés ?
- Quelle superficie réelle représentent-ils ?
- Les terrains rétrocédés seront-il accessible au public, ou seront-ils enclavés dans la zone privée du clos ?
- Vont-ils être préservés dans leur caractère vert ou aménagés au profit du projet ?
- Que va devenir la 2eme parcelle Matexi située à l’arrière du fort et hors demande de la zone de permis ? Rien dans les conditions (« inscrits dans le périmètre de la demande de permis») n’indique que la ville veut récupérer cette zone pour la protéger. Sauf preuve du contraire, bien qu’étant doublement classée, elle est toujours constructible suite aux dérogations de la ville et donc hautement menacée.
- Dès lors, en quoi la condition permettra-t-elle d’augmenter la part de terrains non bâtissables et rassurer tous les riverains quant à la préservation du caractère vert du domaine de la Chartreuse ?
« En date du 31 mai 2019, à la veille de l’entrée en vigueur du nouveau Code wallon du Patrimoine (CoPat), la S.A. MATEXI a déposé une demande de permis pour la construction de 48 logements dont 35 maisons et 13 appartements répartis en deux blocs. »
- Bien que légale, la date de dépôt de la demande Matexi (pour rappel, un projet complétement vide à compléter dans les 6 mois) est interpellante. Est-ce légal de ne pas tenir compte d’un changement de législation, contraignante pour les promoteurs, à 2 jours près ?
- Allez-vous effectuer une rétroactivité de la décision concernant la modification de la législation, afin qu’elle englobe la demande du promoteur qui a manifestement voulu contourner les futures règles en vigueur depuis juin 2019.
« Pour l’avenir, la question de la révision du S.O.L. peut également être posée. L’objectif du Collège vise à valoriser de manière plus importante les espaces verts existants, à renforcer la trame verte, à développer la nature en Ville et à renforcer le cadre de vie. »
- En quoi le déboisement et la construction de 45 logements de standing va-t-il renforcer la trame verte à Liège et valoriser les espaces verts existants et développer la nature en ville (déjà présente dans ce cas précis)?
- Pourriez-vous définir la notion de « pour l’avenir » ?
- Au vu de l’état des zones vertes et la perte de biodiversité en Wallonie, n’est-il pas temps de se poser la question aujourd’hui et ne pas attendre un avenir non défini ?
- Liège se dote d’un plan « Canopée ». Quelle est la cohérence d’être favorable à un projet immobilier qui va déboiser une zone de biodiversité de 2,5 Ha en plein centre-ville, par rapport à ses ambitions climatiques et écologiques ?
- La ville est-elle consciente du fait qu’un équilibre écologique et biodivesifié met plus de 40 ans à s’installer ? Bien que positive, l’initiative de planter 20000 arbres pour 2030 ne remplacera jamais la perte d’une zone boisée équilibrée et bien implantée. Quelle analyse a été faite pour étudier les conséquences (biodiversité, qualité de l’air, …) d’un tel projet sur le long terme ?
- Comment le promoteur compte-t-il réintroduire les espèces végétales (endémiques et protégées) et animales (protégées par la région Wallonne) qui seront éradiquées si le projet venait à être réalisé ?
- Qu’en est-il du statut contradictoire du site qui est en même temps classé, au même titre qu’un zone verte protégée, et constructible sur le plan de secteur ? Cette contradiction va immanquablement amener d’autres problèmes dans le futur. Pourriez-vous clarifier votre position sur le sujet ?
- A l’heure actuelle la gestion des espaces verts de la Ville de Liège souffre d’un manque de vision et de compétence des personnes qui s’en occupent. Pour exemple, la mauvaise gestion de la renouée du Japon, ou les délais de fauchages tardifs non respectés en bord de dérivation alors que la ville a signé son engagement en la matière. Qu’allez vous mettre en place pour vous assurer qu’il y aura une réelle analyse des conséquences engendrées par un déboisement massif de la zone et ses conséquences en bordure de la zone ?
- Ce projet respecte-t-il la convention de Berne signée par la Belgique ? (Cette Convention a pour objet d’assurer la conservation de la flore et de la faune sauvages et de leur habitat naturel. Elle accorde une attention particulière aux espèces (même migratrices) menacées d’extinction et vulnérables énumérées dans les annexes.)
Complétude du dossier
Etes-vous en possession de l’ensemble des pièces du dossier, afin d’avoir une vue précise sur toutes les conséquences de votre décision ?
Avez-vous les documents et informations suivants ?
- Demande d’autorisation introduite par Matexi auprès de la CRMS.
- Réponse de la CRMS accordant la dérogation pour construire sur un site classé.
- Permis d’urbanisme pour l’abattage d’arbres vénérables irremplaçables.
- Dérogation sur le plan de préservation des haies et aubépines imposé par la Région Wallonne
- Rapport (de 186 pages) du Plan Communal de Développement de la Nature mandaté par la ville de Liège en 2016
- Avis relatif au projet de lotissement de la Chartreuse en terme de biodiversité et de maintien d’espaces verts en milieu urbain réalisé par une équipe de 10 scientifiques universitaires chevronnés, spécialisé dans tous les domaines biologiques, botaniques, faune et flore.
- Rapport sur la présence d’amphibiens (Crapauds Alytes accoucheurs, Crapauds Calamites) sur liste de sauvegarde à la région Wallonne
- Rapport d’inventaire sur le domaine de la Chartreuse réalisé par cette même équipe
- Avis de la DNF concernant la gestion des parcelles forestières
- Totalité des courriers des remarques des riverains – Sur les 3585 réclamations, 2984 ont été jugées irrecevables parce que non signées. Il y a eu 601 réclamations jugées recevables.
Or toutes les réclamations respectaient les conditions de recevabilité par e-mail.
Juste avant la date limite d’envoi des réclamations, l’urbanisme nous a imposé de leur rendre sous format papier, donc nous avons été obligés d’imprimer plus de 3500 lettres. Les e-mail étaient recevables, les courriers papiers ont été refusés par manque de signature.
Allez-vous analyser et tenir compte des 2984 courriers non retenu par la ville ? Derrière chaque courrier, il y a un citoyen qui s’exprime. La somme des commentaires non lu par la ville représente 40 pages A4.
Nous nous tenons à votre disposition pour vous transmettre tous les documents que vous jugerez nécessaires à la bonne analyse du dossier.
Ecoute du citoyen
- Lors des précédentes élections, tous les partis politiques ont fait des promesses électorales pour la protection de l’intégralité verte du site de la Chartreuse.
Est-il normal de ne pas en tenir compte dans le cadre de ce projet ? Quel est votre position sur le sujet ? - Lors de la consultation citoyenne « Liège 2025 », les 2 projets qui ont récoltés le plus de voix concernaient la défense des espaces verts à Liège (la Chartreuse étant la plus plébiscitée). Quel est votre position sur le sujet ?
- Allez-vous prendre acte des avis de la CRMS, de l’AWAP (contre le projet et avis nouvellement contraignant) et de la CCATM ?
Quels organismes allez-vous contacter pour vous informer des priorités de conservations des espaces verts?
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